Académie Maestria
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 Une légende commence toujours avec une bonne histoire

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Landris

Landris


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MessageSujet: Une légende commence toujours avec une bonne histoire   Une légende commence toujours avec une bonne histoire Icon_minitimeMar 29 Juil - 22:52

Une auberge. Il est le soir. Les gens sont rentrés de leurs métiers, pour la plupart. L'aubergiste est souriant. Il se dirige vers ses habitués, qui sont réunis autour du vieux Ceredir, le conteur.
-Allez Cered', arrête de nous faire mariner et raconte nous l'histoire !
-Bon, bon. On en était où ?
-Il venait d'être blessé à la jambe, m'sieur, lui rappela un jeune homme.
- Ah oui. Donc...


"Anyel était revenu de l'entraînement quotidien qu'il suivait chez les Maestrias. Ca ne l'avait même pas fatigué. Il était en sueur, mais aussi en forme que s'il venait de se lever. Ce n'est pas pour autant qu'il avait négligé un éventuel besoin de repos. Aussi, il s'était assis une heure, buvant de l'eau et grignotant sans réellement manger car il avait une idée derrière la tête.

L'heure passée, il se leva très simplement et alla passer le reste de son armure, retirant simplement le tabard de l'Académie. Son armure était faite de cuir, de mailles et de plaques métalliques à certains endroits. Il ne connaissait pas vraiment les matériaux employés pour sa création, mais les savait de qualité. Et puis elle lui avait déjà sauvé la mise. Elle avait également été fabriqué par une certaine Onedhiel, une dame Sin'dorei qui était connue pour travailler peu, mais travailler bien.

Il regarda son heaume et le laissa en place, lui préférant le capuchon en mailles qu'il avait fait relier à sa bonne vieille cape qui contenait toute sorte de choses grâce aux poches qu'il y avait cousu. Ces deux objets également provenaient de chez Onedhiel, celle-ci ayant gagné assez aisément la confiance du jeune elfe qui avait eu l'occasion de la voir travailler.

Il passa par dessus son baudrier lui permettant de garder son épée très simple dans son dos et passa à sa ceinture, dans son dos, une dague de lancer. Mais pas n'importe laquelle, car elle était faite de thorium enchanté. Voyez-vous, Anyel avait tellement impressionné le Capitaine de l'Académie Maestria que non seulement il y était rentré sans postuler, mais en plus le Capitaine lui avait offert une de ses armes personnelle.

Il joua quelques instants avec une dague, avant de la glisser dans son fourreau et de l'attacher à sa ceinture. Puis vint le tour du carquois. Ce beau carquois en cuir sombre qui l'accompagnait partout depuis que son maître lui avait fait fabriquer son arc. Il en était assez fier, il faut le dire, avec ses attaches lui permettant soit de le laisser pendre à sa ceinture, derrière lui, soit de l'attacher à sa cuisse. Il contenait une vingtaine de flèches aux empennages verts, rouges et bleu. Ainsi qu'une violette et une noire que son maître lui avait également donné en gage de signe qu'il était digne de son enseignement.

Puis vint le tour de l'arc. Il regarda la boîte noir contenant son immense arc à poulies qui avait été fabriqué par le frère de dame Onedhiel, Bellmaeth qui était un grand fabricant d'arcs, travaillant exactement comme sa sœur : Peu, mais toujours pour faire du bon travail. Malheureusement, en tentant de sauver des orcs du Clan Sangrehaine, un énorme rocher s'était abattu sur l'arc, l'aplatissant comme une galette au miel, le rendant totalement inutilisable.

Après ce regard vers cet objet qui lui avait tant coûté et avait à peine tenu un mois en raison de la dangerosité des missions auxquelles il participait, il attrapa son arc fait du bois d'un arbre qui avait été coupé à Brume-d'Or, le village d'où il venait. Il l'avait fabriqué lui-même, suivant les instructions de son maître et c'était Bellmaeth qui avait fabriqué les pièces en métal bleuté aux filigranes blanc.

Une fois tout équipé, il attrape son sac, y fourguant de l'eau et quelques rations de voyage. Il alla voir son bon ami à lui, un mage du nom d'Inwëriel. Il lui demande un portail pour Silvermoon et c'est ainsi qu'il partit mener la première partie de son enquête.

Le silence se fût sur l'auberge, les gens captivés par le conteur qui s'était arrêté pour boire une gorgée de sa bière.

En réalité, la première chose qu'il se rappela une fois arrivé là-bas, c'était qu'il était banni de la Flèche Solfurie. Il fit profil bas, le temps d'en sortir, comme à chaque fois qu'il y passait.

La seconde chose, c'était qu'on avait besoin de lui le lendemain, pour une bataille dans les Tarides.

Aussi se contenta-t-il de voler une monture aux écuries du manoir de son oncle et de galoper à toute allure vers le sud-ouest, en direction de Brill et plus particulièrement de sa station de zeppelins, demandant si personne n'avait vu une elfe elfe rousse avec une armure toute blanche et un casque avec des ailes.

Vous l'aurez compris, l'Anyel, il s'était mis en tête que si jamais sa belle Naestrae revenait pas vite, il serait de son devoir d'aller la sauver. Mais s'il savait vaguement où elle était, il n'avait aucune idée d'exactement où commencer à chercher."

Le silence revint, jusqu'à ce qu'impatient, un gamin prenne la parole :
-Et ensuite ?
-Et bien ? La suite tu l'auras si tu m'apportes une autre choppe, gamin !"
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Landris

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MessageSujet: Re: Une légende commence toujours avec une bonne histoire   Une légende commence toujours avec une bonne histoire Icon_minitimeJeu 31 Juil - 14:29

-Bon là v'la m'sieur vot' choppe. Alors, il s'est passé quoi ensuite ?
-Ce qu'il s'est passé...Je vais te le dire ce qu'il s'est passé, gamin.

Le silence est toujours là, presque tangible, connu uniquement de ceux qui réussissent à capter l'attention d'un public, à l'avoir tout entier sous sa main.


"Anyel était conscient d'un fait que la cousine de sa belle lui avait mis en tête : Il pouvait pas y aller tout seul. Et puis il était terriblement futé. Alors il est rentré à Mulgore."

-Hein ? Mais pourquoi ?
-Parce qu'à Mulgore, il y avait les Maestrias, ceux qui lui avaient appris à se battre et ses frères d'armes. Maintenant ferme la si tu veux que je continue de raconter l'histoire.
Remis en place, le gamin ferma sa bouche.


"Il est rentré à Mulgore et a pris son mal en patience. Le lendemain, il est allé voir ses compagnons et leur a menti. Il est allé voir le Capitaine et il lui a parlé d'un contrat juteux en Strangleronce, parce qu'Anyel savait que le chemin le plus court pour rentrer à Kalimdor pour quelqu'un qu'était pas de l'Alliance, c'était bien passer par le sud des Royaumes de l'Est.

Et puis le cas échéant, si elle était encore dans les terres des humains, ça l'aurait rapproché et il aurait filé dans la nuit.

Heureusement, Laewenn, la cousine de la belle Naestrae, qui n'en était pas moins belle, trouva en effet un contrat. Il s'agissait d'escorter une caravane depuis un avant-poste de la Horde nommé Grom'Gol pour un type qui s'appelait Pete Rat-Crevé. Le type avait joué la négociation avec le Capitaine qui avait finalement obtenu le prix qu'il voulait. Anyel avait détesté attendre, mais il l'avait fait.

Finalement il était parti avec un des Maestrias, un dénommé Tare'Sha chercher des raptors, les autres attendant à l'entrée de la Baie-du-Butin et le Capitaine partit faire un truc en secret.

L'histoire dit qu'un gobelin fit une contre-offre au Capitaine. Si le chariot parvenait pas à destination, il lui donnerait de l'or et une information sur une fille rousse, jolie comme pas deux. En preuve il lui donna une dague que le Capitaine savait être celle de Naestrae.

Il en fit part aux autres. Anyel bouillonnait en lui, il n'avait qu'une envie, c'était partir courir dans la jungle pour retrouver celle qu'il aimait. Le Capitaine qui entraînait Anyel le savait bien quand même.
-Anyel, si tu bouges avant la fin de l'explication je t'éclate.
Anyel n'était pas surpris. Il avait déjà vu le Capitaine éclater quelqu'un et il restait un de ses maîtres. Il acquiesca et répondit :
-Pas sans avoir d'informations sur sa position.

Le Capitaine et les autres discutèrent d'un plan, mais cela Anyel les laissa faire. Il avait l'esprit trop occupé. Il évitait de croiser le regard des autres, surtout d'Inwëriel le Mage, son meilleur ami. Il ne voulait pas que quelqu'un devine qu'il avait la peur au ventre. Pas pour lui, mais pour la guérisseuse rousse de son coeur.

Enfin, ils partirent retrouver la caravane. Cela ne se fit pas sans heurt, car ils devaient passer devant un avant-poste de l'Alliance. Ils tuèrent le chien et le garde en faction et continuèrent leur route vers le nord de la région.

Et c'est bien à Grom'Gol qu'ils découvrirent le chariot. Là-bas, le Capitaine des Maestrias fit jouer sa réputation et finalement ils servirent d'escorte. Anyel était soulagé quelque part de devoir exécuter son travail d'éclaireur. Il y trouvait un certain réconfort, une routine dans laquelle se réfugier. Quelque chose accaparant toute son attention. Ils parvinrent sans embuche jusqu'à un passage très étroit entre une falaise donnant sur un tourbillon datant du Cataclysme et un mur. Le parfait endroit pour une embuscade.

Anyel le savait, aussi ne tarda-t-il pas à trouver un piège. C'était un baril de poudre relié à un ensemble d'amorces extrêmement compliqués. Mais encore une fois, Anyel était formé par les Maestrias. Il avait déjà désamorcé des pièges bien plus compliqués en entraînement. Il s'en occupa en quelques instants, puis continua sa route, cherchant les embusqués. Mais il n'en trouva qu'un seul. Un ogre énorme, à deux têtes. Armé d'un fusil assez impressionnant.

Il faut savoir qu'à cette époque, Anyel avait pas encore récupéré son second arc à poulies. Il n'avait que l'arc que son maître lui avait fait fabriquer. Il tira une flèche dans la nuque d'une des têtes de l'ogre, se figurant que le système nerveux de celui-ci serait coupé en bonne partie et qu'il n'aurait plus qu'à l'achever une fois paralysé au sol.

Mais contre toute attente, l'ogre se retourna et lui tira dessus, bien qu'il ait une flèche bien rentrée dans la nuque. Enfin dans une des nuques. Anyel était surpris. Il n'avait pas encore toute l'expérience du combat. Il prit le tir de plein feu, à bout touchant. Il tomba en arrière.

Mais Onedhiel avait fait un sacré bon travail avec son armure. Anyel s'était relevé et Tare'Sha lui était encore aux prises avec l'ogre pas si mort que ça. Il lui décocha une flèche dans sa seconde tête, le tuant et sauvant ainsi le troll qui lui offrit en retour une fiole sacrée qui soulagerait Anyel.

Anyel avait mal tout de même. Heureusement qu'il s'agissait de plombs, car une balle l'aurait probablement blessé bien plus gravement. Souffrant, il retourna vers les autres qui étaient en effet attaqués.

Le Chevalier de Sang Salve-Serre jouait de la lame illuminé d'un rouge effrayant. Il découpait à l'aide de son épée et achevait à l'aide de ses pouvoirs.

Sa cousine Lisonelle, elle avait ses yeux encore plus baignés par le pouvoir alors qu'elle ordonnait aux adversaires de se jeter dans le tourbillon mortel. Mais ce n'était pas le pouvoir qui les faisait se jeter, c'était tout simplement le fait qu'ils étaient ébahis par sa beauté et ne désiraient qu'une chose, lui obéir.

Son ami Inwëriel, lui, utilisait ses grands pouvoirs de mage et transformait en statues de glaces leurs assaillants. Il avait le visage froid comme le Norfendre, mais Anyel savait qu'il pouvait compter sur son ami car il avait un bon coeur et le sang chaud.

Les autres, il ne les voyait pas vraiment. Mais finalement, tous les gobelins les ayant attaqués en embuscade étaient morts. Et une partie de ceux du convoi aussi. Le Capitaine en profita pour renégocier les termes du contrat avec le chef de la caravane, lui faisant comprendre que tout le monde pouvait gagner.

En effet le plan des Maestrias était de contenter, du moins assez longtemps pour qu'ils récupèrent Naestrae, les deux employeurs.

Le chef du convoi remit au Capitaine la preuve que le gobelin désirait pour être certain que le convoi n'arrivait pas. Un oiseau de proie blanc comme la neige avec des yeux brillant comme les mines d'or d'Alterac.

Ils mirent à l'abri la caravane, qui pourrait continuer son chemin plus tard. Et le Capitaine partit, ordonnant à Anyel de surveiller à l'aide de ses yeux que personne ne pouvait égaler l'arrivée potentielle d'autres intrus.

Anyel serra la mâchoire. Il aurait voulu accompagner le Capitaine. Il voulait avoir les informations sur sa fiancée. Mais il était également conscient d'être en mission et que peut-être le Capitaine s'en sortirait mieux s'il n'était pas là. Après tout, il avait une aura impressionnante et une réputation à faire pâlir le plus fort des Orcs.

Aussi se montra-t-il patient. Il n'y avait aucun signe d'activité. Ses blessures lui faisaient mal. La douleur ne s'arrêtait pas. Et la peur revint. Il se mit à imaginer tout ce qui pouvait mal tourner pour la femme qu'il aimait. Son imagination débordante fût sa pire ennemie. Elle était comme une lame en train de le frapper en plein ventre, encore et encore.

Il en vint même aux larmes à vrai dire. Anyel n'était pas du genre à geindre, mais c'était un peu trop, même pour lui.

Et le Capitaine revint. Anyel demanda s'il pouvait bouger de sa position et on lui dit non. Il était en rage, il brûlait de savoir ce que le Capitaine allait partager avec les autres.

Et Laewenn, la cousine parfois si cruelle, lui dit très simplement que Naestrae allait être vendue à un bordel.

Ca, il n'y avait pas pensé, car Anyel était un bon gars. Il se souvenait d'une fois où il avait vu un type faire sauter les dents à une catin, quand il était plus jeune. Il avait essayé de l'aider, cette pauvre femme, mais il n'avait finalement récolté que des bleus car il ne savait pas encore se battre ou tirer à l'arc."

Il vomit. Pas grand chose et pas longtemps, mais c'était trop pour lui à supporter sur l'instant. Et il n'y avait personne aux alentours. Il avait mal sur tout le torse et en plus il devait se plier. Les larmes qui coulaient n'arrangeaient rien. Jamais il n'avait eu aussi grande impression de faiblesse.

Finalement les Maestrias se remirent en route, pour aller trouver le type qui détenait Naestrae.

Anyel prit soin de cacher aux autres les restes de sa faiblesse. Il s'était passé un peu d'eau sur le visage et il tenait sur son raptor grâce à sa volonté de sauver la belle.

Et là, ils arrivèrent. Ils avaient trouvé le type qui la détenait. Le Capitaine argumentait bien. L'autre s'écrasa peu à peu. Mais tout ça, Anyel commençait de moins en moins à le voir. Il s'était approché discrètement du dos du gobelin. Il s'apprêtait à lui briser la nuque, rien que pour oser parler de Naestrae comme d'une chose dont on pouvait disposer. Tirer un prix.

Et alors qu'il amorçait son geste, le gobelin céda. Et elle était là.

Anyel qui avait tâché tout au cours de la soirée d'agir au mieux par rapport à ses frères d'armes, laissa tout tomber. Il courut auprès d'elle et la prit dans ses bras. Il n'avait d'oreilles que pour sa voix.

D'yeux que pour les dangers qui pourraient encore lui tomber dessus. Il se mit en position de la protéger et de lui servir d'appui. Elle avait été relativement bien traitée, belle comme elle était. Et c'est ainsi qu'elle fût ramenée à Mulgore.

Les blessures et la peur passée étaient loin pour Anyel. Il était avec elle, aussi était-il heureux.

Ce qu'ils se dirent n'est pas pour nous. Et alors qu'ils s'endormaient avec les étoiles comme seul toit, l'un dans les bras de l'autre, couverts de la célèbre cape de l'archer, Anyel prit une décision dans le secret de son coeur.

Le conteur Ceredir fait enfin silence. Il termine sa choppe, le regard un peu dans le vide. Il est tard à l'auberge. Mais il y a toujours autant de monde, rassemblé autour de l'histoire. Tous ont une choppe en main au moins et quelque chose à manger.
-Merci m'sieur pour l'histoire.
-De rien gamin. Bon, pour la suite, on verra plus tard.
Ceredir se lève. L'aubergiste lui fait signe de venir le voir et lui dit :
-C'était salle pleine en pleine semaine grâce à toi. On va passer un marché. Continue de raconter des histoires comme ça et je te donne un tiers des recettes du soir où tu contes.
C'était un bon marché. Même un excellent marché.
-D'accord, dit Ceredir, souriant avant d'enchaîner, je suis donc Ceredir le conteur de l'auberge de la...L'auberge de la quoi ?
-L'auberge de la Flèche Colorée, l'ami.
-Sacré nom de merde. Mais je remarque l'hommage à notre cher héros.
-Lieu parfait pour conter son histoire, hein ?
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Anyel le Grand

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MessageSujet: Re: Une légende commence toujours avec une bonne histoire   Une légende commence toujours avec une bonne histoire Icon_minitimeMer 6 Aoû - 4:19

Ceredir s'asseoit. Ses adeptes d'histoires d'Anyel viennent se rassembler autour de lui. Déjà ils ont des choppes, prêt à les lui donner. C'est une bonne soirée pour l'auberge de la Flèche Colorée. Il y a beaucoup de clients. Et beaucoup de friands d'histoires.
-Bonsoir. Je vois des têtes connues.
Le conteur se racle la gorge.
-Commençons alors, n'est-ce pas ?



Anyel était déjà très fort à cette époque. Ce sont les évènements que je vais vous conter qui lui ont valu d'obtenir la prime que les Académiciens pouvaient briguer pour une aptitude exceptionnelle en mission. Ce qui signifiait qu'il allait enfin sortir de la pauvreté.

Il avait commencé la journée comme d'habitude. Ses chansons avaient gagné le coeur de ses frères d'armes, qui l'accompagnaient gaiement le matin. Tous couraient en chantant :

Comme chaque matin, on vient courir !
C'est plutôt malin, on risque moins d'mourir !
Capitaine de Fer, Poussin tout brillant !
Et avec l'vieux, l'matin est pas bin marrant !
Eclaireurs fantassins arcanistes, s'font botter l'derrière !
C'est parce que plus tard, ça nous sortira d'galère !
Vent pluie neige, sur tous les continents !
C’est bien parce que, l’argent nous rend content !
Qui sommes-nous ? Nous sommes Maestria !
Cinq milles pièces d’or, on remplit l’contrat !


C'était une tradition qu'Anyel avait réussi à instaurer grâce à son charisme et sa capacité dirigeante naturelle.

Evidemment, l'entraînement des Maestrias était extrêmement dur. Ils couraient cinquante kilomètres le matin et faisaient vingt fois vingt pompes et vingt fois vingt abdominaux. On disait qu'un Maestria parfaitement formé pouvait affronter une main dans le dos dix adversaires.

Mais ils ne faisaient pas que ça. Ils se battaient également entre eux. Et enfin, il y avait l'entraînement donné par les instructeurs.

Anyel était formé par le Capitaine, qui voyait en lui un énorme potentiel. Il lui apprenait les secrets des Farstriders, les plus grand des Forestiers. Il lui apprenait comment ils se battaient, mais également tous leurs secrets.

Bref, Anyel passait au moins six heures le matin à s'entraîner. Ensuite, il mangeait et faisait une petite sieste pour laisser son corps récupérer, car si Anyel était capable de véritables prouesses physiques, c'était grâce à un suivi très strict de ce qu'il imposait à son corps et un repos bien calibré.

Puis venait l'entraînement à l'arc. Il avait un exercice que son Maître, Aliarae l'Archère, lui avait donné à faire. Il devait voir la vraie réalité des choses. Il tirait quatre flèches et à cette époque, Anyel savait voir la vraie réalité que pendant ses deux derniers tirs.

Ceredir fait une pause. Il boit une gorgée de bière.

Mais Anyel était surtout allé à la foire de Sombrelune avec sa fiancée, la belle guérisseuse Naestrae. Ils étaient allés voir Saige, le diseur de bonne aventure et il leur avait révélé des choses sur leur avenir. En particulier qu'ils couraient un grand danger ce soir.

Anyel savait reconnaître un bon avertissement quand il en entendait un. Aussi le soir, se montra-t-il prudent.
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MessageSujet: Re: Une légende commence toujours avec une bonne histoire   Une légende commence toujours avec une bonne histoire Icon_minitimeDim 10 Aoû - 12:37

Le conteur se gratte la barbe, buvant une autre gorgée à sa choppe. Il attrape un bout de saucisson et l'engloutit, avant de reprendre d'une voix plus basse.

Les Maestrias étaient donc partis en mission pour Darsin Soltern. Oui, ce Darsin Soltern. Le Chevalier Démon. Darsin Soltern les avait engagés car à l'époque, il n'avait pas encore réuni tout l'équipage de gens dévoués à la perte de la Légion Ardente sur le Destin Funeste, son bâteau.

Mais il avait déjà combattu les Maestrias pendant la Guerre des Tarides. Il savait ce qu'ils valaient. Les ennemis d'aujourd'hui sont les amis de demain, parfois.

Bref, ils avaient été envoyés dans les Terres Ingrates afin d'éliminer une cabale d'une quarantaine d'ogres cherchant à invoquer des Nathrezims, des Seigneurs de l'Effroi, de terribles démons, de véritables lieutenants.

Ils étaient arrivés sur place. Le campement donnait sur une gorge étroite, propice aux embuscades, avec une petite crête depuis laquelle Anyel s'était posté avec Tare'Sha, son ami troll qu'il avait déjà sauvé une fois, le Maître-Chat, oui oui, c'est bien de Lui dont on parle. Et de quelqu'un d'autre, Calÿe Aubecroc, dont Anyel ne connaissait pas la véritable nature.

Seulement, les ogres étaient encore plus nombreux et en plus de ça, ils avaient déjà invoqués de véritables légions de démons.

Mais quand on engage les Maestrias, ils remplissent le contrat.

Anyel en était dangereusement conscient, et c'est alors que les ogres et les démons se préparaient à charger, qu'il regarda sa fiancée, la belle Naestrae. Elle allait se battre en première ligne. Il en était inquiet, car Saige avait tout de suite vu qu'il l'aimait et qu'il devait faire attention à elle.

Puis il porta son regard sur Inwëriel. Inwëriel, son meilleur ami. Lui aussi serait plus exposé que lui. Mais Inwëriel était excellent lui aussi, il suivait après tout l'enseignement de Landris Aurenen, son légendaire oncle avec qui il ne s'entendait pas si bien.

Comme Linrielle.

Et sa cousine, la terrible et belle Lisonelle. Il avait moins peur pour elle, car elle était une des meilleures abjuratrice de son temps. Ce qui signifie qu'elle pouvait se protéger pendant des jours s'il le fallait vraiment.

Il n'était pas vraiment inquiet pour les autres, car autant Anyel pouvait être bon, autant il pouvait être cruel.

Et les tambours de guerre ogre résonnèrent.

Les démons se mirent en marche. La bataille fût rude. Les Maestrias étaient une douzaine face à une centaine d'ennemis prêts à en découdre. Les premiers morts furent causés par le Maître-Chat à l'aide de son fusil, Tare'Sha et sa terrible sarbacane, Calÿe et son arc magique et notre héros.

Mais il y avait trop d'assaillants pour qu'ils fassent une réelle différence. Inwëriel et Linrielle déversèrent sur leurs ennemis, avant qu'ils arrivent au corps à corps, des tempêtes de pieux de glaces, aiguisés comme des rasoirs. Mais encore une fois, la masse était trop importante. Et il y avait également des chasseurs corrompus qui grossissaient, grossissaient et se dédoublaient quand ils accumulaient trop de magie.

Et enfin les démons et leurs invocateurs vinrent se briser sur la première ligne qui était composée d'Adryelle Main-Tranchée, qu'Anyel appelait en rigolant "Mireille", puis venait Désire Salve-Serre, le Chevalier de Sang qui en trancha deux d'un coup de sa lame couvertes de flammes et de rayons rouges.

Et puis il y avait Naestrae, qui jouait du bouclier et de la masse, mais surtout de sa foi en la Lumière, aidant camarades et faisant pleurer de douleur les démons. Elle arborait son légendaire heaume aux ailes de phénix et c'était tant mieux, car comme souvent, il la protégea efficacement.

Enfin, venait le tour de la Danselame, la nièce du Capitaine et la cousine d'Anyel, Syaméïs. Elle dansait avec la foule d'assaillants, leur infligeant estafilades et estocades, à mi-chemin entre la danse et le combat.

Mais sans Lisonelle, qui protégeait de ses boucliers tous ces gens ? Rien n'aurait été possible.

La bataille suivit son cours. Le Capitaine tranchait également avec une régularité effrayante dans les rangs ennemis. Là, leur nombre importait peu. Ils envoyaient sorts, frappes à l'assaut de la ligne Maestria, mais rien n'y faisait. Et les tireurs embusqués massacraient peu à peu les rangs des démons. Mais les ogres en réinvoquaient derrière.

Mais Naestrae avait parlé pendant la Foire de Sombrelune avec celui qui était prêt à tout pour elle. Et elle avait appris qu'il se baladait avec de la dynamite dans son sac. Un bâton.

Elle lui hurla d'utiliser la dynamite et il comprit tout de suite où elle voulait en venir. Il plaça le bâton dans la roche et alluma la mèche.


Peu après les rangs ennemis furent balayés et Désiré eut tôt fait de tuer les gangregardes restant de gestes précis de sa lame, témoignage d'une maîtrise déjà ancrée depuis longtemps dans le Chevalier de Sang.


Mais il restait un diablotin qui avait assimilé les pouvoirs des autres diablotins déjà terrassés et il avait reconnu que d’entre tous, c’était Anyel le plus grand danger. Il lui lança une boule de feu démoniaque.

Anyel toutefois connaissait le feu magique car il venait d’une famille de grands mages mal gré le fait qu’il n’en soit pas un lui-même et savait comment s’en débarasser. Il attendit le tout dernier instant et esquiva la boule de feu d'un pas de côté avec ce qui aurait pu se traduire par un certain désintérêt. Un savoir que les démons n'étaient pas capables d'influer sur leur magie une fois celle-ci ayant quitté leurs mains.


Il profita de ce simple mouvement de jambes pour encocher une nouvelle flèche et réduire le démon au silence.


Le maître-chat, qui appréciait Anyel voulait toutefois s'assurer que le démon était bien réduit au silence et tira par excès de zèle deux balles dans le corps de l'être vil.


Une fois tous ces démons et ogres vaincus, les Maestrias se rassemblèrent. Ils avaient vaincus tous les cultistes ogres et les démons.


Et c'est à cet instant que le Seigneur de l'Effroi apparut derrière Linrielle. Il la faucha d'un simple coup, l'envoyant valdinguer plus loin, inerte. Il apparut ensuite entre eux et se mit à les attaquer à l'aide de vrilles d'ombre.


Des murmures se font entendre dans l'auberge. A tel point que Ceredir s'arrête de conter pour boire à sa choppe, les regardant en silence jusqu'à ce que tout bruit cesse. Il les observe, un sourcil haussé et un des plus jeunes se risque à passer pour l'idiot du village, celui qui va poser une question.
-M'sieur Ceredir ?
-Oui gamin ?
-C'est quoi une vrille d'ombre ?
-C'est comme un rayon d'ombre, mais torsadé.
Et c'est la salle qui acquiesce. Ils savaient. Evidemment. Il n'y a que le gamin qui ne savait pas. Certains lui tapent l'épaule, d'autres lui disent qu'on peut pas tout savoir.



Ceux des Maestrias qui avaient pas une foi inébranlable ou entraînés à combattre l'ombre furent immédiatement affectés par l'aura de peur cauchemardesque qui accompagne toujours ces véritables lieutenants de la Légion Ardente.


Ceux encore en état ne tardèrent pas à suivre le même chemin.
La première à réagir fût la grande Lisonelle. Elle était prêtresse du Soleil et ainsi savait comment combattre la peur des démons car les Sin'dorei faisaient parti des peuples ayant le plus combattu ces créatures. Elle ne tarda pas à neutraliser les effets de la peur, même s'il fallut quelques instants pour qu'ils s'en libèrent totalement ou qu'ils retrouvent leurs esprits.


Salve-Serre lui, n'avait pas été affecté également et de sa lame luisante d'un rouge-sang malsain qui était également couvertes de flammes, il attaqua le démon, lui causant des dégâts énormes pour n'importe quelle autre créature.


Mais c'était un Nathrezim et il ne fit qu'hurler de douleur avant de l'attaquer de la même manière.


Le Capitaine Thaleras aussi s'était pris de rage et avait couvert les lames de ses haches d'ombre, les plantant profondément à la foi dans le dos du démon, mais également dans ce qui lui servait d'âme.


Mais là encore, le Nathrezim était trop fort. Il attrapa le Capitaine comme on attrape un insecte gênant et le jeta au sol avant de le piétiner.


Et c'est là qu'Adryelle se jeta sur lui, sa hache prête à trancher. Mais elle aussi reçut son lot de vrilles d'ombres.


La belle Naestrae, qui était chère au cœur d'Anyel, était également inébranlable. Mais elle était plus une guérisseuse de combat qu'une guerrière, aussi tâcha-t-elle en premier de prendre soin de ceux qui étaient déjà mis à terre par le démon afin de leur faire lutter contre les griffes de la mort.


Il ne restait qu'Anyel face au démon. Mais Anyel savait également qu'une flèche normale ne pourrait avoir raison de la créature. Il attrapa la flèche noire aux entrelacs d'argent que lui avait confié son maître. Il avait pu réfléchir déjà car son esprit était si solide, sa volonté si forte et sa discipline si grande, que l'aura d'Effroi n'avait pu le rendre incapable d'agir.


Il encocha le trait et tendit la corde de son arc fait du bois de son propre village, avant qu'il ne disparaisse, Brume-d'Or. Il tendit la corde qui avait été tressée par lui-même à partir des crins des palefrois qui habitaient jadis Quel'Thalas et que les Quel'dorei avaient emportés.


Il la tendit et sa vision du monde changea du tout au tout, lui permettant d'accéder à l'état de conscience supérieur dont les meilleurs archers peuvent faire preuve. Une magie dont eux seuls ont le secret.


Le Nathrezim était devenu une cible, une cible qu'Anyel voyait dans ses moindres détails et sa flèche suivrait sa volonté. Il décocha son trait et la magie dont il était imprégné et qu'Anyel savait activer fit le reste.
La flèche noire se sépara en quatre traits, un venant se planter dans le cœur démoniaque, un dans la gorge du démon et les deux autres dans ses yeux.
Aveuglé et plein de douleur, le Nathrezim se mit à lancer de l'ombre dans tous les sens, manquant d'écraser le Capitaine à terre à chaque instant.


Lisonelle réagit avec une vitesse impressionnante, récupérant le Capitaine en l'attirant à elle grâce à sa magie.


Inwëriel détourna lui grâce à un orbe de givreflammes l'attention du démon. Salve-Serre d'un coup d'épée.


Mais ce fût Anyel qui mis fin à la vie du démon en sautant dans son dos, attrapant les haches du Capitaine encore plantées dans le dos du démon pour le lacérer et détruire ce qui peut bien servir d'organes à un Seigneur de l'Effroi.


Il disparut dans un bruit strident de milliers de chauve-souris et ne laissa sur place que sa ceinture et ses bracelets démoniaques.


Par la suite, Naestrae et Lisonelle sauvèrent les blessés en leur prodiguant des soins. Anyel, qui était encore vaillant, prit soin de surveiller sa fiancée afin qu'elle n'en fasse pas trop et une fois son travail finit, ils s'endormirent du sommeil des justes, drapés dans la cape de l'Archer.


C'est depuis ce jour qu'on connaît Anyel comme le Pourfendeur de démons.


Ceredir boit une gorgée de sa bière, finissant sa choppe.
-C'est tout pour ce soir.
Le conteur se lève et va doucement au comptoir. L'aubergiste frotte un verre et regarde son associé.
-Ce n'est pas lui qui a tué le Nathrezim.
-Hé, c'est pas ma faute si personne veut entendre les histoires d'un autre. Et puis, il y a bien participé quand même.
-Ce n'est pas pour ça qu'on l'a appelé le Pourfendeur de Démons. C'est arrivé plus tard.
-Héhéhéhé, les versions diffèrent. Vous avez l'air bien renseigné l'ami.
-Bah. Une choppe ?
-Vous êtes devin.
Les bruits des chaises qui raclent le sol, des tables sur lesquels on tape ou laisse tomber sa choppe, des paroles et des chants ainsi que le son de la musique résonnent dans la Flèche Colorée. Et pendant ce temps, l'aubergiste frotte un verre et discute de tout, mais surtout de rien avec Ceredir. Et ce n'est que bien plus tard dans la nuit que le silence tombera, laissant la place aux sons de la nuit.
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Anyel le Grand

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MessageSujet: Re: Une légende commence toujours avec une bonne histoire   Une légende commence toujours avec une bonne histoire Icon_minitimeVen 22 Aoû - 4:37

L'ambiance est aux chants, aux sourires et aux rires dans la Flèche Colorée. Le jour tombe doucement, laissant peu à peu l'auberge glisser dans la lumière tamisée des chandelles et des braseros. Un mur est couvert de sept cibles blanches tracées sur une épaisse plaque de métal grisâtre devant au moins peser quatre cents kilos. Elle est couverte de traces d'impacts. Sauf au centre des sept cibles où sont enfoncées profondément des flèches aux empennages de couleurs différentes. La première est d'un rouge assez doux, presque orangé. La seconde d'un bleu très sombre, assez sombre pour être pris pour du noir. La troisième est d'un vert éclatant, comme un perroquet. La quatrième d'un jaune pareil aux feuilles des arbres de Quel'Thalas. La cinquième est d'un rouge semblable à la couleur du sang une fois séché. La sixième était violette. Et la septième était d'un blanc immaculé.

Chacune de ces cibles était surmontée d'un unique mot, écrit en Thalassien, gravé dans le métal et de la même couleur que la flèche plantée en dessous.
Amour
Famille
Forêt
Patrie
Devoir
Magie
Respect

C'est devant ce mur que Ceredir s'installe. Il place son fauteuil confortable qui venait tout juste d'être livré le matin même. Une belle pièce de bois sombre, avec des coussins sur l'assise et le dossier en cuir d'une couleur proche à celle du caramel.

Peu à peu, les gens font silence, on n'entend plus que le bruit des chaises qui bougent. Les gens viennent se rassembler devant le conteur. Un client lui offre une choppe, comme le veut désormais ce qui se transforme doucement en tradition dans ce lieu étrange.

Ceredir sourit de toutes ses dents.
-Vous êtes prêt pour la suite de l'histoire ? Alors allons-y.




Cela faisait quelques jours qu'Anyel était parti de Mulgore. Il avait pris un zeppelin en direction de Brill, un petit village réprouvé dans ce qui était autrefois Lordaeron.

Il aurait préféré voyager léger, mais ça n'avait pas été possible. Son armure était encore en réparation chez Onedhiel, aussi il n'était équipé que de son épaulière en cuir durci qu'il utilisait généralement pour son entraînement et d'une tenue assez atypique pour un Sin'dorei. En effet, Onedhiel et Bellmaeth ne pouvaient laisser Anyel aller au devant du danger sans armure.

Ils lui avaient donc confié trois choses. Un broigne en écailles d'un vert pétant. Un kilt en cuir souple et léger vert, noir et marron. Et une paire de canons d'avant-bras en cuir et en mailles noires.

Il portait à sa ceinture comme toujours son carquois en cuir qui contenait ses traits, la dague de lancer que le Capitaine lui avait donné et une dague. Et puis il ne faut pas oublier la gourde qu'il transportait toujours.

A son épaule, son arc en bois de son village natal.

A ses pieds résidaient ses bagages. Son sac de voyage contenant du sel, un peu de viande et de fruits séchés, une outre d'eau en plus, sa pierre chauffante, ses plumes et surtout son petit paquet de lettres provenant de sa correspondance avec sa bien-aimée lorsqu'ils étaient loin l'un de l'autre.

Il y avait également une grosse malle noire qui contenait son premier arc fabriqué par Bellmaeth : « Voûte ». Comme vous le savez, il avait fini écrasé sous la roche, aussi, sur ordre de son maître, l'Archère Aliarae, il allait faire refabriquer un arc identique par Bellmaeth en faisant refondre Voûte.

Arrivant à Tirisfal, il fronça les sourcils et récupéra ses bagages. Son sac de voyage dans le dos, il attrapa de sa main gauche la grosse malle. Elle n'était pas si lourde que ça au final. Juste très encombrante.

Il descendit et s'éloigna d'un pas rapide du village réprouvé. Une fois assez éloigné, il déposa la grosse malle et commença à s'étirer.

Il en profita pour tirer la flèche noire que son maître lui avait donné afin de vérifier s'il ne se passait pas quelque chose d'étrange. Car elle lui avait aussi confié la tâche de découvrir où elle avait été fabriquée.

Une longue course l'attendait. Buvant une gorgée d'eau à son outre, il la rangea ensuite dans son sac et se mit à courir sur la route pavée, traversant ces terres de mort et de vie impie.

Il courait une heure puis ralentissait, marchant pendant une heure. Il s'arrêtait ensuite, buvant et mangeant un peu et pratiquaient des étirements.

Puis il s'échauffait à nouveau et recommençait. Il prit finalement la décision de s'éloigner de quelques centaines de mètres de la route et de reprendre sa course. Ca l'obligeait à se concentrer un peu plus et à ne pas laisser son esprit divaguer.

Il recommença encore et encore son cycle et ce jusqu'à ce qu'il fasse nuit noire. Méfiant, il poussa encore un petit peu, jusqu'à la frontière menant aux Maleterres de l'Ouest. Il la passa et continua encore. La nuit se faisait plus avancée encore, la minuit approchant, la température chutant doucement mais sûrement. La lune était haute, ce qui au moins, lui facilitait considérablement la vie dans sa recherche d'un abri. Il finit par trouver un grand trou au sommet d'une petite colline.

Il y posa sa malle et son sac et se força à s'étirer. Puis il se remit à mâcher sa viande séchée et à boire un peu à son outre d'eau. Et enfin, il récupéra la pierre chauffante que sa cousine Lisonelle lui avait offert il y a des années de ça et sa cape. Il se drapa dans celle-ci après s'être allongé, la pierre chauffante tout contre lui. Il était heureux de ce présent en cette nuit si fraîche.

Il regarda les étoiles un instant. Il appréciait la solitude de ces voyages. Il appréciait l'idée d'être seul en quête de sa cible.

C'était un défi et pas des moindres.

Mais il était convaincu qu'il reviendrait avec des résultats. Dans le pire des cas, il reviendrait avec un nouvel arc, son armure et la connaissance qu'apporte le voyage.

C'est ainsi que se termina le premier jour du voyage d'Anyel dans les Royaumes de l'Est. Avec ces pensées en tête, pour seul plafond le ciel étoilé et les deux lunes répétant encore une nuit de plus leur danse, il ferma les yeux et sombra dans le sommeil.
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MessageSujet: Re: Une légende commence toujours avec une bonne histoire   Une légende commence toujours avec une bonne histoire Icon_minitimeMar 2 Sep - 18:18

Le lendemain, Anyel se réveilla à l'aube. Il but un peu d'eau. Il étira ses muscles, les échauffa en même temps que ses articulations. Retenez bien ceci : Souvent la clé de la réussite réside en une bonne préparation. Et Anyel était bien préparé.

Il mangea un morceau et remit dans son sac sa pierre chauffante et se fit un plaid de sa cape. Il plaça sur son dos son sac et attrape de sa main droite la poignée de la grosse malle contenant Voûte. De l'autre, il attrape son arc et il se mit à trotter, jusqu'à atteindre son rythme habituel de course.

Et la journée passa ainsi, alors qu'il passait des endroits les plus verts des Maleterres de l'Ouest à la frontière avec celles de l'Est. Il ne rencontra pas grand chose. En réalité, c'était plutôt qu'il empruntait les pires chemins possibles afin d'éviter les gens et les mauvaises surprises. Le chemin était plus ardu et plus long, mais plus tranquille.

Anyel n'était pas lâche, mais il préférait éviter une confrontation inutile qui au final lui prendrait bien plus de temps. Surtout s'il était blessé. Soigner quelqu'un d'autre, c'était quelque chose, se soigner soi-même était généralement une expérience à laquelle on ne survivait pas si on n'était pas capable de soigner magiquement.

Il avait également sortie sa flèche noire, mais toujours rien. Il n'était pas vraiment étonné.

Lorsque la nuit tomba, il n'était pas loin des portes de Quel'Thalas. Il le savait. Chaque fibre de son être lui disait qu'il arrivait bientôt à la maison. Que la patrie était là.

Le bon et le mauvais refaisaient surface. Après tout il avait été banni de celle-ci à un moment donné. Il était partagé. A la fois, c'était chez lui et à la fois c'était une terre dont il se méfiait à cause de ceux qui y résidaient.

Il finit par laisser tomber et monter son campement dans les Maleterres, trop épuisé pour continuer. Trouvant un coin rocheux, il réitéra les mêmes gestes que la veille, ne tardant pas à tomber dans le sommeil.

Ses rêves furent agités.

Et son réveil plus encore. Des limons s'approchaient lentement.

Anyel avait le sommeil léger et rien que le léger « blob blob » qu'ils faisaient en arrivant suffit à l'éveiller. En un instant il analysa la situation et fit ce qu'Aliarae l'Archère lui avait enseigné. Mettre de la distance. Il attrapa toutes ses affaires et en quelques enjambées réussit à se tirer de la situation épineuse.

Et quand se présenta à lui le choix entre affronter les limons et simplement s'en aller...Il s'en alla simplement, car après tout, rien ne changerait réellement s'il s'occupait juste d'un limon. Il se mit à courir tranquillement pendant un kilomètre, puis reprit son temps pour s'échauffer et manger un petit déjeuner. Il était un peu contrarié d'avoir été réveillé de la sorte, mais c'était tout. Il reprit sa route et traversa ensuite tout Quel'Thalas en courant.

Il progressa bien plus vite en passant par les routes.

Passer à côté de Brume-d'Or lui fit un petit pincement au cœur, aussi décida-t-il de s'arrêter. Pas longtemps, mais c'était sa façon à lui de rendre hommage à son village natal.

Et la course reprit jusqu'à Silvermoon.
Ses épaules étaient tendues alors qu'il passait devant les gardes. Mais ils ne l'arrêtèrent pas à l'entrée, aussi le sentiment le quitta bien vite. Il traversa une auberge et se rendit au bazar, dans la boutique d'Onedhiel et de Bellmaeth.

Il resta trois jours et trois nuits avec le frère et la sœur artisans. Il demanda pardon à Bellmaeth et l'artisan éclata de rire. Il refabriqua un arc à Anyel en refondant Voûte. Onedhiel ajusta l'armure d'Anyel. Elle était comme neuve et le futur révélerait qu'il en aurait bien besoin.

Il but l'alcool qu'ils fabriquaient eux-même quand ils rentraient chez eux. Ils lui demandèrent ce qu'il faisait et ce qu'il comptait faire plus tard. Alors Anyel leur raconta ce qu'il avait fait jusqu'alors et qu'il comptait devenir le plus grand Forestier qu'on ait jamais vu. Ils en rirent et lui souhaitèrent bonne chance. Il leur dit qu'il n'avait pas besoin de chance. Juste d'entraînement.

Et le quatrième jour, Anyel repartit encore plus lourdement chargé. Son gros sac contenait désormais son armure en plus et la malle était désormais pleine.
-Petit, maintenant il faut que tu donnes un autre nom à cet arc maintenant.
-Je suis pas petit. Hm, avant il s'appelait Voûte. Maintenant on va l'appeler Courbe. C'est plus simple pour tout le monde ! Bon allez, hein, c'est pas le tout, mais j'ai de la route à faire. A bientôt m'zelle Onedhiel ! A bientôt m'sieur Bellmaeth !

Et Anyel partit en trottant, chargé comme un âne.

Il fit route longtemps et arriva finalement à Tranquillien. Là les gardes étaient agités, en pleine discussion et pas rigides comme l'étaient traditionnellement les gardes elfes.
-Tu penses que cette immondice va venir ici ?
-On dit qu'il est en train de faire route.
-Merde. Où sont les Chevaliers de Sang quand on aurait bien besoin d'eux ? Ou alors un magistère. Oui il faut prévenir un magistère.
-Chhhhht, ferme-la, regarde un type arrive.
-Heeeeeeey, bonjour ! J'vous ai entendu parler d'un truc immonde qui arrive, c'est quoi ?
-Un limon, citoyen. Mais n'ayez crainte, nous allons nous en occuper.
-Je suis un forestier, pas un citoyen ! Et pourquoi un petit limon inquiéterait qui que ce soit ?
-Ce n'est pas un petit limon...Forestier. La chose a déjà absorbé beaucoup de matière. Elle a énormément grossi, aussi fait-elle trois mètres de haut sur bien quatre et demi de large.
-Oh. Ah oui. Je l'ai croisé l'autre jour.
-Comment ? Et vous n'avez prévenu personne ?
-Non mais, il était plus petit et loin et...
-Quel imbécile..., marmonna le second garde en lâchant un soupir.
-Hé. Je suis pas un imbécile. Et puis, vous avez pas besoin d'avoir la cliche. Je vais m'en occuper moi.

Là, ils le regardèrent. Cet elfe avec un gros sac sur le dos et une malle noire en kilt et avec des plumes dans les cheveux.

-Vous allez vous blesser. Vous feriez mieux de...Pourquoi vous vous déshabillez ?
-Ben je me prépare. Je mets mon armure.

Circonspects au premier abord, ils montrèrent peu à peu de l'étonnement au fur et à mesure qu'Anyel enfilait son armure. Enfin, lorsqu'elle fut complète et qu'il eut laissé son arc en bois dans la malle, pour le troquer contre Courbe, les deux gardes furent bien forcés de se dire que peut-être ils avaient bel et bien affaire à un individu capable de s'occuper de ce limon.
-Bon, maintenant, on va voir votre patron, parce que hein, je vais pas faire ça gratos non plus !
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