Le soir venu, Phergon entra dans le dortoir. Se sentant particulièrement las après cette journée de souvenirs, il se déshabilla rapidement,
tout en se dirigeant vers le lit sur lequel il se laissa tomber uniquement vêtu de son pantalon.
La fenêtre restait ouverte laissait entrer un peu d’air frais.
Bercé par les bruits de la nuit et la douce brise qui lui caressait les cheveux, il ne tarda pas à s’endormir.
Lorsqu’il ouvrit à nouveau les yeux, ce fut pour découvrir une pièce totalement noire.
Surprit, il se redressa avant de se rendre compte qu’il n’était pas dans uns pièce noire, mais qu’il flottait dans le noir.
Phergon commença à s’inquiéter avant qu’une faible lueur à sa gauche n’attire son attention.
Tournant son regard vers cette nouvelle source de lumière, il se sentit soudain attiré vers elle comme si un vent puissant le poussait dans sa direction.
Au fur et à mesure qu'il s'approchait de lumière, celle-ci ce fit de plus en plus forte jusqu’au moment où il dû fermer les yeux pour les en protéger.
La seconde suivante, il put à nouveau sentir le sol sous ses pieds. Il tenta d’ouvrir les yeux après avoir remarqué que la lueur, même si elle n’avait pas totalement disparue, avait assez diminuée.
Il ouvrit donc doucement les yeux, encore légèrement ébloui, avant de les écarquiller de stupeur. Devant lui se trouvaient trois personnes, l’un était allongé sur le sol, apparemment mal en point le second était à demi appuyé contre l’un des piliers de la maison et le dernier, plus petit que les deux autres, probablement un enfant, se tenait devant eux, ne faisant pas un mouvement alors qu’autour de lui tout était pris par les flammes.
S’avançant vers l’enfant pour le faire sortir, Phergon remarqua alors un phénomène curieux. Les flammes étaient totalement immobiles.
Fronçant les sourcils, Phergon remarqua que ce semblait être le cas pour tout ce qui se trouvait dans cette pièce lorsque son regard se posa sur un vase figé en pleine explosion, sans doute due à l’effet de la chaleur des flammes.
Se retournant vers le garçon, il s’avança à nouveau vers lui. Arrivé face à lui, il passa sa main devant les yeux de l’enfant, qu’il devinait maintenant être un garçon elfe, mais comme il se doutait, il n’obtient aucune réaction.
Il se tourna donc vers les deux corps adultes, eux aussi elfes. Le premier, appuyé contre le pilier était une femme, une femme d’une très grande beauté aux long cheveux blonds et légèrement ondulé qui cascadaient derrière son dos et aux magnifiques yeux bleus mais cette beauté était entachée par le fin filet de sang sortant de sa bouche le trou sanguinolent présent dans sa poitrine.
Levant les yeux, il vit son cœur gisant plus loin derrière elle, comme s’il avait été projeté hors de sa poitrine.
Phergon se tourna alors vers l’homme allongé à ses côtés. Ses cheveux avaient la même couleur que les siens et étaient eux aussi plutôt longs. Son corps était plutôt musclé mais portait de nombreuses traces de brulures récentes, certaines particulièrement profondes, voir mortelles.
Se retournant vers le garçon, Phergon se mit à le détailler.
Il avait l’air d’avoir dans les 5-6 ans, ses cheveux étaient de la même couleur de que ceux de l’elfe allongé sur le sol. Mais ce qui surprit Phergon ce fut le regard de pure haine que ce garçon portait en direction des deux corps. Phergon se demanda pendant une seconde si ce regard était dirigé vers ces deux personnes où sur la personne qui leur avait fait ça avant de se remettre à observer le reste de la pièce. Remarquant un berceau plus loin à la gauche de l’homme, il s’avança dans cette direction jusqu’à se qu’un reflet des flammes ne provenant de ses pieds ne l’éblouisse une seconde. Baissant vaguement ses yeux pour voir d’où venait ce reflet il se figea et écarquilla les yeux. A ses pieds se trouvait l’épée de son père.
Il fronça les sourcils lorsqu’il vit qu’elle se trouvait dans la main de l’elfe brulé. Se demandant comment elle était arrivée là avant de se baisser pour la ramasser. Sa main passa à travers l’épée sans pouvoir la toucher. Surprit il tenta à nouveau de l’attraper mais sa main passa à nouveau à travers. Il tenta alors de toucher l’elfe mais le même phénomène se produisit. Il se rappela alors qu’il était probablement dans un rêve et donc, même si cela lui laissait un goût amer, il décida ne laisser l’épée ici. De toute façon il ne pouvait apparemment rien y faire, il reprit donc son chemin.
Une fois arrivé au berceau, il vit que celui-ci abritait un bébé de quelques mois. Il avait lui aussi la même couleur de cheveux que le père et le jeune garçon. Le détaillent rapidement Phergon constata qu’il ne semblait pas blessé. Regardant à nouveau la totalité de la pièce, il se demanda d’où venait ce rêve. Cette scène ne lui semblait pas familière mais elle semblait pourtant particulièrement réelle.
Il se perdit dans ses pensées jusqu’à ce que le bruit d’une porte qui s’ouvre violement ne le fasse sursauter. Il se tourna instinctivement vers la porte mais il se retrouva alors allongé dans le noir. Il se redressa en sursaut et regarda autour de lui pour se rendre compte qu’il se trouvait à nouveau dans le dortoir et que quelqu’un de l’académie se trouvait à la porte.